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Du côté de chez soi

  • José Macarty
  • 15 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Il y a des matins où l'on sent, dès l'aube, qu'une douceur s'immisce parmi les premières lueurs du jour, comme si le monde lui-même, d'un souffle léger, venait rappeler la tranquille beauté de l'ordinaire. Ce matin-là, éveillé avant l'heure coutumière, j'ai vu par la fenêtre la lumière blanche s'infiltrer entre les rideaux, se faufilant avec l'insistance aimable d'un visiteur familier. Dehors, le jardin s’étirait paresseusement sous les couleurs pastel de l’aurore, et chaque feuille, chaque pierre, semblait revêtir pour moi une teinte précieuse, teintée de souvenirs.

C'est alors que j’ai ressenti, avec une acuité presque douloureuse, combien ce lieu m'était cher, combien chaque recoin, chaque meuble, chaque craquement du parquet me parlait un langage intime et immuable, que seul le temps passé dans ce chez-moi a su ciseler. Je m’y retrouvais tout entier, dans la simplicité d’un décor familier, et dans le murmure tranquille de cette journée qui débutait. Tout semblait s’offrir à moi comme une promesse de tendresse.

Il y a dans la lenteur du chez-soi, dans le rythme tranquille de nos propres murs, une chaleur qu'aucun ailleurs ne saurait imiter. Dans chaque coin, dans chaque ride, il y a un fragment de vie, une part de nous que l'on laisse, sans y penser, à l’endroit qui nous abrite. Ici, une tasse de café réchauffe non seulement mes mains mais mon cœur, et chaque geste, du plus simple au plus humble, trouve un écho dans les souvenirs, qui se déroulent comme les vagues de la mer sur le sable.

Je me suis assis, ce matin-là, entre le passé et le présent, baigné dans la lumière douce d’une aube discrète, et j’ai savouré cette paix inespérée. Il y a quelque chose de précieux dans la familiarité de son propre monde, comme un jardin intérieur que l’on cultive jour après jour, où l’on trouve, sans même chercher, un inépuisable trésor de quiétude

 



 
 
 

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